Sex Differences in High-Cost Users of Healthcare for Atrial Fibrillation

CJC Open. 2023 Oct 5;6(2Part B):407-416. doi: 10.1016/j.cjco.2023.09.021. eCollection 2024 Feb.

Abstract

Background: Healthcare resource use for atrial fibrillation (AF) is high, but it may not be equivalent across all patients. We examined whether sex differences exist for AF high-cost users (HCUs), who account for the top 10% of total acute care costs.

Methods: All patients aged ≥ 20 years who presented to the emergency department (ED) or were hospitalized with AF were identified in Alberta, Canada, between 2011 and 2015. The cohort was categorized by sex into HCUs and non-HCUs. Healthcare utilization was defined as ED, hospital, and physician visits, and costs included those for hospitalization, ambulatory care, physician billing, and drugs. All costs were inflated to 2022 Canadian dollars (CAD$).

Results: Among 48,030 AF patients, 45.1% were female. Of these, 31.8% were HCUs, and the proportions of female and male patients were equal (31.9% vs 31.7%). Female HCUs were older, more likely to have hypertension and heart failure, and had a higher stroke risk than male HCUs. Mean healthcare utilization did not differ among HCUs by sex, except for number of ED visits, which was higher in male patients (12.7% vs 9.2%, P < 0.0001). Overall, HCUs accounted for 65.8% of the total costs (CAD$3.4 billion). Almost half of total HCU costs were attributable to female HCUs (CAD$966.1 million). Significant differences were present in the distributions of HCU-related costs (male patients: 74.6% hospitalization, 9.5% ambulatory care, 12.4% physician billing, 3.5% drugs; female patients: 77.7% hospitalization, 7.4% ambulatory care, 11.5% physician billing, 3.5% drugs, P < 0.0001).

Conclusions: Despite having a lower AF prevalence, female patients represent an equal proportion of HCUs, and account for almost half the total HCU costs. Interventions targeted at reducing the number of AF HCU are needed, particularly for female patients.

Contexte: L’utilisation des ressources en santé est élevée pour la fibrillation auriculaire (FA), mais elle n’est pas forcément équivalente pour tous les patients. Nous avons examiné s’il existait des différences entre les sexes pour ce qui est des cas très coûteux de FA, qui représentent les 10 % supérieurs des coûts totaux de soins de courte durée.

Méthodologie: Tous les patients âgés de 20 ans et plus qui se sont présentés au service des urgences ou qui ont été hospitalisés pour une FA ont été répertoriés en Alberta, au Canada, entre 2011 et 2015. La cohorte a été divisée par sexe en fonction des utilisateurs très coûteux et des autres utilisateurs. L’utilisation des soins de santé était définie comme des consultations aux urgences, à l’hôpital ou chez le médecin, et les coûts comprenaient les hospitalisations, les soins ambulatoires, les honoraires des médecins et les médicaments. Tous les coûts ont été convertis en dollars canadiens ($ CA) de 2022.

Résultats: Parmi les 48 030 patients atteints de FA, 45,1 % étaient des femmes et 31,8 % étaient des utilisateurs très coûteux, en proportions égales entre les femmes et les hommes (31,9 % vs 31,7 %). Parmi les utilisateurs très coûteux, les femmes étaient plus âgées, plus susceptibles de présenter de l’hypertension et une insuffisance cardiaque, et leur risque d’AVC était plus élevé comparativement aux hommes. L’utilisation moyenne des soins de santé n’affichait pas de différences chez les utilisateurs très coûteux selon le sexe, à l’exception des consultations aux urgences, qui étaient plus fréquentes chez les hommes (12,7 % vs 9,2 %, p < 0,0001). Dans l’ensemble, les utilisateurs très coûteux représentaient 65,8 % des coûts totaux, qui étaient de 3,4 milliards de dollars canadiens. Les femmes représentaient par ailleurs près de la moitié du total des utilisations très coûteuses (966,1 millions de dollars canadiens). Des différences significatives ont été observées quant à la répartition des coûts liés aux utilisateurs très coûteux (hommes : hospitalisations [74,6 %], soins ambulatoires [9,5 %], honoraires des médecins [12,4 %], médicaments [3,5 %]; femmes : hospitalisations [77,7 %], soins ambulatoires [7,4 %], honoraires des médecins [11,5 %], médicaments [3,5 %], p < 0,0001).

Conclusions: Bien que la FA soit moins fréquente chez les femmes que chez les hommes, celles-ci représentent une proportion tout aussi importante des utilisations très coûteuses et comptent pour presque la moitié des coûts totaux attribuables aux utilisateurs très coûteux. Des interventions visant à réduire les utilisations très coûteuses pour la FA sont donc nécessaires, particulièrement chez les femmes.